Des communications et des échanges passionnants lors de l’atelier « L’échec des réformes pénitentiaires : et après ? » que j’ai eu le plaisir de coanimer avec Bénédicte FISCHER (CERDAP2) aux 8E RENCONTRES DES ÉTUDES AFRICAINES EN FRANCE (REAF 2024) organisé par le GIS Etudes africaines du 1er au 4 juillet à Nice.
Nous y avons – notamment – parlé d’histoire de la réforme sur le temps long, de la prison politique et de la contestation de l’ordre colonial au Cameroun avec l’historienne Marine BELLOT-GURLET, de conditions de détention des mineurs au Burkina Faso et des enjeux de positionnement entre la recherche et le travail social avec le juriste et sociologue THIENI HAMA, des difficultés d’accès à la justice des mineurs (conduisant à leur maintien en détention) et des programmes de réforme internationaux en Guinée avec l’anthropologue Gnouma Laurent KONIONO, de la domination d’un certain modèle de justice et de la déclinaison de nouveaux mécanismes de justice dits « innovants » en Afrique avec le juriste et sociologue Julien MORICEAU, et enfin de la nécessité de repenser ce que constitue un échec dans le cadre de la mise en oeuvre du travail d’intérêt général au Kenya et en Ouganda avec la politiste Chloé OULD AKLOUCHE.
Merci à l’ensemble des communicant.e.s et à Benedicte Fischer dont la conclusion invite à poursuivre les réflexions. Cet atelier n’est en effet qu’une étape pour continuer à penser la spécificité de la réforme pénitentiaire, en particulier à ne pas occulter ce que la prison nous dit de l’Etat (ses fondements, ses équilibres institutionnels, sa nature) et à entamer ou renforcer les liens avec les bailleurs de fonds sur la thématique carcérale.
Merci pour ces moments d’échange !